Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Abbaye Sainte-Marie-de-la-Pierre-qui-Vire89630 Saint-Léger VaubanFRANCE
Voici un courrier aux saveurs multiples, dont nous n’avons pas voulu priver nos lecteurs. La délicieuse liberté de l’auteur nous donne certainement de réfléchir et, qui sait ?, suscitera d’autres interventions brèves, percutantes, utiles, qui permettront à cette Année de la Vie Consacrée de ne pas s’installer dans les célébrations plus ou moins convenues…
Au cours de la même assemblée, le P. Ghislain Lafont, o.s.b., a esquissé le visage actuel de la vie religieuse tel qu’il apparaît à un moine bien au courant de ses diverses réalisations. Il décrit d’abord le monde d’aujourd’hui, avec ses oppositions, ses possibilités, ses espoirs, puis le rôle que peut y tenir l’Église en tant que communauté de réconciliation et d’espérance. L’aspect communautaire et le destin missionnaire de la vie religieuse apparaissent alors comme les traits du prophétisme de celle-ci dans l’Église et dans le monde de ce temps.
Deux pôles sont fortement marqués dans la partie doctrinale de Mutuae relationes : le caractère fondamental du ministère épiscopal, l’originalité et la cohérence interne de la vie religieuse. A partir de ces deux principes, la seconde partie du même document essaie de dégager un modus vivendi entre l’autorité épiscopale et la vie religieuse. Il a semblé intéressant à l’auteur de pousser l’investigation sur le fondement théologique du rapport (mutua relatio) qui les unit. Il le fait dans deux domaines : par un approfondissement doctrinal du thème de l’Église locale ; en apportant des précisions théologiques sur la nature et la compétence de l’autorité, chez l’évêque et chez le supérieur religieux. Par manière de conclusion, Gh. Lafont indique deux pistes de recherches : mettre mieux en lumière la place de l’Église locale comme mystère de sacrement et de communion ; approfondir une théologie de l’Esprit, en qui nous avons du mal à voir le principe initiateur et fondateur d’institutions effectives.
Comment allier la nécessité des structures avec les aspirations à la liberté et à la spontanéité [1] ? Avant de tenter la moindre réponse à cette question, il faut en relever le caractère fort peu théorique. Trouver un équilibre vivant et vivable entre les formes d’une société et son inspiration ou son idéal, c’est l’objet...