Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Certes, il y a rire et rire. François de Sales lui-même n’en disconviendrait pas, mais à la question : « Dites, de quoi riez-vous ? » sommes-nous assurés de pouvoir répondre : « Belle demande de quoi je ris : je ris parce que j’ai joie » C’est une véritable introduction à la théologie spirituelle de François de Sales que ce texte propose, comme... en s’en riant. Du moins, en souriant finement et en nous conduisant, comme l’ange au sourire à Chartres, à la prière. Ce texte est tiré d’un article publié dans Travaux et Mémoires. Publications de l’U.E.R. des Lettres et Sciences Humaines de Limoges, mai 1973.
Année jubilaire. Remise des dettes. Terre et hommes « au repos » sabbatique... N’est-il pas indiqué de méditer encore à neuf la rencontre d’un jeune homme riche et d’un Maître pauvre et chercher comment se situer au carrefour de deux dérives possibles. Comment ne pas être pélagien, ni pharisien... Débat intérieur qui nous conduit aux racines de notre être et commande notre agir.
Il faudra faire mémoire de la parabole présentée dans notre n° précédent pour nous engager maintenant dans le corps de la méditation proposée par Sœur Dolores. Les trois chemins proposés se découvriront en les parcourant. On reconnaîtra très vite que le désir dont il est question est celui-là même qu’éveille et fortifie en nous, puisqu’il en est la trace de sa présence pascale, l’Esprit Saint répandu en nos cœurs. De même, la métaphore du perdre/gagner se révèle sans ambiguïté comme figure du saut de la confiance totale offerte comme chemin de joie à qui entend l’appel « à être disciple ». Enfin, « engendrer un style alternatif de bonheur » ne se confondra pas longtemps avec je ne sais quelle imagination hédoniste où le « bonheur » ne serait pas encore reconnu comme signe surprenant et totalement gratuit de la fécondité de la Croix pascale. On peut en être sûr, la méditation de ce texte, personnellement et en partage communautaire, peut grandement fortifier ceux et celles qui font profession de se tenir à la suite de l’Agneau en choisissant comme forme de vie le « jeu » paradoxal, évangélique simplement, d’un « passage » au Père, entièrement dépouillé et confiant, sous la conduite de leur Esprit. La parabole et l’introduction à sa lecture ont été publiées dans Vie consacrée, 1999/1, p. 7-15.
Nous n’avons pas oublié le doctorat de Thérèse. Nous sommes heureux de proposer ici un texte en grande proximité avec Thérèse. Les trois « titres » qui lui sont donnés ouvrent des perspectives moins théoriques que pratiques. De cette « pratique » dont l’Évangile nous dit que sans elle il ne sert à rien de dire : « Seigneur ! Seigneur ! » Nous sommes dans « l’ordinaire » de la sainteté où il n’y a pas « d’échange de fausse monnaie ».
Comment, cette année, ne pas honorer la figure de sainte Claire d’Assise ? L’article proposé s’y emploie, de manière surprenante à première vue, en mettant en relief quelques éléments importants de la vision de Claire et repérant leur fécondité dans la postérité spirituelle attestée chez le saint évêque d’Annecy. Les nombreuses références croisées tissent une étoffe solide où se drapent d’Évangile ces deux figures d’une unique sainteté.
Bref mais interpellant écho du premier Colloque des Supérieurs Majeurs des Congrégations Religieuses œuvrant en Afrique francophone et en Angola, ce texte est pourtant très important. Il pointe, avec pertinence, vers deux des problèmes majeurs que l’Église et la société civile doivent affronter en Afrique aujourd’hui : la démocratie et le rapport aux biens. L’Afrique n’aurait-elle pas des voies nouvelles à nous proposer ?
Sur un sujet rarement développé, voici un portrait assez inattendu de saint Ignace dans son office de consolateur. Le temps où « la pâque de la mort » pouvait devenir « source de joie même pour les survivants » peut paraître révolu, l’espérance de la vie éternelle pour autrui n’en constitue pas moins le fondement d’une béatitude qui se déploie quotidiennement en cette vie où le Seigneur déjà se donne « autant qu’il le peut ».
Quelle contribution la vie religieuse peut-elle offrir à la nouvelle Europe qui se cherche sous nos yeux ? Partant des ambigüités et des impasses de « l’Europe des marchands », l’auteur discerne les chemins d’une solidarité où peut s’exprimer la liberté chrétienne et s’attester la foi en Celui qui seul sauve. En filigrane, les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance montrent le rôle humble mais réel du modèle religieux dans une alternative à proposer courageusement. Intervention à l’Assemblée Générale des Supérieurs majeurs de France : « Religieux pour quelle Europe ? Enjeux et appels », les 9-11 octobre 1990. Nous remercions la C.S.M.F. et les auteurs d’avoir aimablement autorisé cette publication et celle qui suit.
Dans cette “confession publique”, Mademoiselle Sommaruga, que nos lecteurs connaissent de longue date, réfléchit à sa vie de “simple femme consacrée” parmi les habitants d’une maison de repos. La pauvreté, la chasteté, l’obéissance deviennent ici vraiment celles du Christ humble, disponible, abandonné : “un automne si proche de l’hiver” dont l’espérance demeure l’orient. Traduction, revue par l’auteur, de l’article paru dans Testimoni du 15 mars 1989, publiée avec l’aimable accord de la revue.
Faisant mémoire du chemin parcouru depuis son enfance chrétienne, un jeune Africain témoigne de la fidélité du Christ qui l’a conduit au ministère sacerdotal comme à la vie religieuse. Les mises en question n’ont pas manqué, dans un itinéraire apparemment tout tracé, ni les combats plus intimes, mais ces pages nous montrent à quelle profondeur se noue réellement le choix même de Dieu. Nous remercions l’auteur et la revue Telema de nous avoir aimablement autorisés à reproduire ce témoignage.
Suivre le Christ dans le dénuement, sans écran, sans discours, partager la vie mendiante des pauvres, n’est-ce pas se faire avec eux signe et présence indicible de l’éternité ? Cette vocation particulière à la mendicité, que quelques-uns redécouvrent aujourd’hui depuis leur propre tradition religieuse, l’auteur la médite comme une bouleversante rencontre avec le Christ : ici, Dieu lui-même donne et reçoit tout.
Dans une lettre adressée « à tous ses frères de par le monde », l’auteur, supérieur général de la Société de Marie, donne des suggestions pour vérifier comment nous vivons la pauvreté vingt ans après le Concile. C’est un texte qui essaie d’être pratique : un examen de conscience pour le présent et des propositions concrètes pour l’avenir à la lumière tant de l’Évangile que du Concile et de la règle religieuse. Ces pages nous ont semblé très éclairantes pour beaucoup et nous en publions de larges extraits. Dans cette première partie, J.M. Salaverri traite de la pauvreté personnelle. La suite de son texte abordera les questions de pauvreté communautaire et collective.