Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Reprenant quelques mots et expressions type utilisés par l’exhortation, l’auteur, vicaire épiscopal pour la vie consacrée dans le diocèse de Troyes, de façon très fine et en même temps suggestive, mais non exhaustive, produit une « description » d’une réalité qui, on le constate encore à nouveau, a bien du mal à entrer sous un seul concept théologique. Les nombreuses « clés » de lecture que l’on voit produire par les études des revues spécialisées en sont une bonne preuve. Quoi de plus normal donc que l’article se contente, dans un premier temps, de repérer les travaux qu’il faudra fournir pour éclairer certaines prises de position de Jean-Paul II et en recevoir l’inspiration dans une créativité fidèle.
« Un type de sainteté plus élevée que celle à laquelle le baptême appelle est proprement inconcevable » (276). Voilà qui donne bien la perspective de cette deuxième partie où l’auteur situe avec nuances et précision les diverses manières de réaliser la mise en œuvre de la vie consacrée. Toutes les formes de vie consacrée, en cherchant aussi à caractériser ce qu’on pourrait appeler les “instituts de vie évangélique”, diffractent, comme un cristal l’unique lumière, les virtualités de cette relation singulière où s’exprime : « ... une saisie particulière de l’Esprit Saint et un consentement à ce don. » (288). La première partie a paru dans Vie Consacrée, 1993, 208-222.
Depuis Vatican II, la théologie de la vie religieuse a été confrontée à une tâche considérable dont elle mesure de mieux en mieux les enjeux et, notamment avec la préparation du Synode de 1994, la nécessité d’en affiner les concepts. L’un des champs conceptuels le plus vaste et le plus délicat, étant donné son rôle de fondement, est certainement celui de la consécration. En effet, qui n’est pas consacré ? La première partie de l’article publié ici explore avec précision, didactisme même, les diverses racines théologiques de la consécration-sanctification du fidèle. Il prépare ainsi à la louange devant l’efflorescence des divers “états de vie” que nous fera admirer la deuxième section à paraître. La présente étude reprend en grande partie deux articles publiés il y a quelque temps déjà : « La consécration dans les instituts séculiers », Vocation, n° 262, 1973, 182-212 ; et Vie consacrée, 55, 1983, 109-117, où on trouvera les sources dont je me suis inspiré. J’ai utilisé en outre l’excellent ouvrage de L. Boisvert, La consécration religieuse. Consécration baptismale et formes de vie consacrée. Paris, 1988, 119 p., et dans une moindre mesure, l’étude de Sh. Holland, The Concept of consecration in secular institutes. Roma, 1981, 384 p., ainsi que la conférence de G.-F. Ghirlanda, « Les formes de consécration à la lumière du nouveau code », Document-Épiscopat, n° 3, février 1990.
Parmi ces jésuites que l’on trouve à l’origine de tant d’instituts religieux, la figure du Père de Clorivière et sa spiritualité peuvent encore être évoquées : il présida en effet à la double fondation d’une société religieuse féminine remarquablement inspirée par la difficulté des temps et d’une société masculine aujourd’hui située parmi les instituts séculiers.
Dernier profès de la Compagnie de Jésus avant sa suppression, le P. de Clorivière traversa toute la Révolution française et rétablit, à la fin du Premier Empire, la Compagnie en France. Sa vie aventureuse nous est ici contée, en guise de prélude (nous parlerons de ses fondations et de sa spiritualité ultérieurement) et en signe de l’exigence chrétienne dans les temps difficiles - en sommes-nous si loin aujourd’hui ?
La sécularité actuelle de l’Église, entendue comme insertion et rupture, et la théologie renouvelée du sacrement de l’ordre invitent l’auteur à considérer le prêtre comme « ministre de la sécularité de l’Église », en particulier lorsqu’il est membre d’un institut séculier : une question frontière, qui peut également introduire aux débats du prochain Synode. Cet article est paru sous le titre « Sacerdoti in un istituto secolare », dans l’ouvrage collectif, édité par Angelo Mazzarone, Preti nel mondo per il mondo. Appunti di spiritualità presbiterale, Milano, Ed. O.R., 1983, 57-70. La traduction, réalisée par l’auteur, est publiée avec l’aimable autorisation des éditeurs.
Par quels moyens tendre à la perfection de la charité lorsqu’on est engagé dans les liens du mariage ? Est-il possible de le faire dans le cadre d’un institut séculier ? Dans une information officieuse peu connue, la S.C.R.I.S. donne une réponse nuancée. Elle écarte la possibilité, pour ces personnes, de devenir membres à part entière de ces instituts, le célibat pour le Royaume étant un élément constitutif de la vocation et de l’engagement dans les instituts séculiers. Mais elle admet que l’on recherche d’autres voies : appartenance au sens large ou associations de personnes mariées. La présentation de ce texte amène l’auteur à réexaminer les notions de perfection évangélique, de conseils (spécialement celui du célibat) et de radicalisme évangélique. Par là, sa recherche est éclairante pour tous.
Comment désigner ceux et celles qui, dans l’Église, entrent dans « l’état constitué par la profession des conseils évangéliques » (LG, 44) ? Depuis que l’on a – heureusement – abandonné les termes d’« état de perfection » ou d’« instituts de vie parfaite », l’on s’interroge sur une nouvelle dénomination, plus exacte tout en restant brève. L’expression « vie consacrée » a rencontré un certain succès depuis le Concile. L’auteur signale deux inconvénients de cette dénomination et propose d’appeler ce genre de vie « profession du radicalisme évangélique ».
Avec humour, l’auteur situe d’abord la difficile naissance des Instituts Séculiers tout au long de l’histoire de l’Église. Il marque ensuite à grands traits les caractéristiques essentielles de « cette jeune pousse, encore un peu fragile, mais remplie de promesses de vie ».
Si tous sont également appelés à la sainteté, à quoi bon parler de vie consacrée ? Quel est donc cet appel particulier qui n’ajoute rien aux exigences du baptême, qui n’invite pas à devenir un « super-chrétien » ? En des pages toutes simples, l’auteur nous présente quelques traits caractéristiques de cette vocation.
Des membres d’instituts Séculiers se déclarent parfois peu satisfaits du vocabulaire ou de la thématique des « conseils évangéliques » : ce serait, disent-ils, une affaire réservée aux religieux, codifiée dans des normes inapplicables à ceux qui vivent en plein monde ; sans doute aspirent-ils à retrouver la sève évangélique qui leur...