Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Prélat d’une petite abbaye prémontrée belge, le père Benoît Carniaux enseigne la théologie fondamentale à la Faculté jésuite de Bruxelles ; sa réflexion y porte aussi bien sur les évolutions ecclésiales que sur les dynamismes fondamentaux de la culture contemporaine (littérature fantastique, féminisme, histoire militaire, psychologie) entendue comme lieu-source pour l’intelligence chrétienne. Nous l’avons écouté.
Un Père-Abbé Prémontré présente la vie canoniale régulière, telle qu’elle vient de se réfléchir aujourd’hui dans un lumineux colloque. L’occasion pour cette spiritualité communautaire d’inviter toute l’Église à plus de « canonicité ».
Docteur en droit canonique et laïc économiste engagé dans l’administration, l’auteur s’intéresse à la présence, dans la célèbre communauté canoniale du Grand-Saint-Bernard, de convers, oblats et familiers, qui ne professent pas tous les conseils évangéliques. Une approche qui pourrait suggérer l’exploration de voies nouvelles.
Une nouvelle Pentecôte pour la vie religieuse passera par le renouveau de la vie communautaire, appelée à devenir lieu vivant, dynamisant, exigeant, joyeux, dans l’amour qui vient de l’Esprit saint. Prendre le risque de la vie commune, c’est aussi affronter le problème du mal, en nous et autour de nous, pour accueillir la Vie et donner du fruit, en particulier dans la nouvelle évangélisation —, si toutefois nos communautés se rendent crédibles en matière d’obéissance, de chasteté et de pauvreté.
Destinées au départ à une réflexion interne à l’ordre des Prémontrés, ces observations sur le charisme des fondateurs, illustrées par l’exemple de la famille norbertine, tracent les contours d’autres travaux semblables, qui chercheraient à retourner aux inspirations primitives. C’est ainsi que l’histoire peut se faire source d’avenir.
Il faut parfois nous interroger sur les évidences : que veut dire aimer l’autre comme soi-même ? Avec l’à-propos qu’on lui connaît, l’auteur retourne aux sources scripturaires, et trouve chez saint Augustin des lumières inaperçues, avant d’en revenir à la vie consacrée.
La règle qui a modelé durant des siècles le monde religieux d’Occident propose en fait un chemin de bonheur,avec ses passages étroits,mais aussi la « délectation » que l’amour de Dieu apporte avec lui. Grâce à une autorité dont l’exigence ne peut masquer la tendresse, l’obéissance devient même douce et agréable, quand la « paix bénédictine » gagne le monastère tout entier.
Un « livre récent » qui est un très ancien livre, puisqu’il s’agit des Enarrationes in Psalmos de saint Augustin, le seul commentaire patristique de tout le Psautier dont nous disposons.
Encyclopédie Saint-Augustin. La Méditerranée et l’Europe IVe – XXIe siècles.
Assez technique, ce texte de sœur Marie-Ancilla déploie de manière convaincante les connivences profondes entre la Règle de saint Augustin et l’ecclésiologie de communion. Qui, connaissant la pensée de l’Évêque d’Hippone sur la communauté et son fondement trinitaire, en aurait douté ? En cette année jubilaire dédiée à la Sainte Trinité, on approfondira donc ici ce qui est aussi au cœur de la doctrine de Vita consecrata. Certes, le lien avec l’exhortation post-synodale, déjà esquissé dans la Conclusion, demanderait à être développé. Mais ne serait-ce pas un autre article ?
La prière des psaumes est un des lieux privilégiés de la docilité au Saint Esprit où nous nous ouvrons et à la profondeur de Dieu et à celle de l’homme. On le sait, Augustin les a priés, commentés. Le P. Garcia, augustinien était bien indiqué pour nous mettre à cette double école de la prière : les psaumes et Augustin. Il restera toujours que seul l’Esprit du Christ nous conduira, à son rythme, à murmurer en vérité : “Père”.
À qui demander un « vécu » sur la vie en communauté dans la perspective augustinienne ? Notre ami et collaborateur André Brombart, vivant dans la communauté « Maranatha » à Bruxelles, nous en donne un bref mais vibrant témoignage, tout en écho à ce que Sœur Nau a élaboré pour nous dans les pages précédentes.