Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Le Père Lambert Malungu, salésien de don Bosco, est directeur de la communauté du Theologicum Saint François de Sales de Lumbumbashi (RDC) où il enseigne l’Écriture sainte, après sa licence en exégèse à l’Institut biblique pontifical de Rome.
Un « livre récent » qui est un très ancien livre, puisqu’il s’agit des Enarrationes in Psalmos de saint Augustin, le seul commentaire patristique de tout le Psautier dont nous disposons.
Rumination des Psaumes ou contemplation évangélique, la prière chrétienne conduit la liberté de l’homme à épouser la liberté pourtant insondable de Dieu. Ce « vœu » de s’accorder pour la vie au choix du « Commencement » est précisément l’enjeu de la méditation du Règne, dans les Exercices spirituels : « Conduis-toi même ma vie ».
La prière des psaumes est un des lieux privilégiés de la docilité au Saint Esprit où nous nous ouvrons et à la profondeur de Dieu et à celle de l’homme. On le sait, Augustin les a priés, commentés. Le P. Garcia, augustinien était bien indiqué pour nous mettre à cette double école de la prière : les psaumes et Augustin. Il restera toujours que seul l’Esprit du Christ nous conduira, à son rythme, à murmurer en vérité : “Père”.
« Qu’avons-nous à voir avec les psaumes, ces poèmes bien typiques d’un moment d’histoire à jamais révolu ? » L’auteur tente de donner une réponse à cette question, après avoir dans une première partie (Vie consacrée, 1986, 146-161) analysé la manière dont les psaumes ont été lus et priés à travers l’histoire. Elle nous aide à comprendre pourquoi ces textes d’une autre culture nous demeurent proches. Prière d’homme, rude et directe, la prière des psaumes nous rappelle que notre cœur porte en lui la condition tragique où se débat l’humanité, et a besoin d’être transformé pour devenir conforme au cœur et à la prière du Fils.
Redécouvrir ces poèmes difficiles et provocants que sont les psaumes, voilà ce à quoi l’auteur nous invite. « Plus solides que les monuments de pierre, ils ont survécu à travers les millénaires et font aujourd’hui plus que jamais partie de la prière du peuple de Dieu ». Dans cette première partie l’auteur analyse la manière dont les psaumes ont été lus et priés tout au long de l’histoire d’Israël, par Jésus lui-même et à chaque époque de la vie de l’Église. Et elle fait rebondir la question déjà posée aux premiers chrétiens : « Qu’avons-nous à voir avec ces poèmes bien typiques d’un moment d’histoire à jamais révolu ? » Dans la seconde partie de son article, elle tentera d’y répondre.
Lue après les textes précédents, cette note les éclaire en profondeur et leur donne un relief saisissant. On y perçoit sur le vif combien c’est Dieu lui-même qui vient au secours de l’opprimé et rend justice dans un monde de violence. Il invite l’homme à en être le témoin. Et ce « Dieu des vengeances » fait justice une fois pour toutes en prenant visage d’homme : Jésus le Serviteur souffrant.