Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
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L’évêque émérite de Metz, par ailleurs membre de la plénière de la CIVCSVA, nous fait part de sa « note de lecture » concernant l’ouvrage d’Étienne Fouilloux sur Yves Congar, déjà recensé sur notre site. Un témoignage inédit, rendu par l’un de ses proches, à l’éminente figure du Cardinal dominicain dont les écrits sur la vie religieuse sont l’un des trésors des archives de notre revue.
Membre de la Congrégation romaine des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique (C.I.V.C.S.V.A.), longtemps impliqué dans la formation de ses frères, puis de séminaristes, connu pour son franc-parler, l’évêque émérite de Metz nous propose une note incisive sur un sujet urgent qui fait partout difficulté.
L’évêque émérite de Metz commente pour nous le document rendu public par notre Dicastère en novembre dernier. Il nous permet de comprendre pourquoi la vocation de frère concerne en fait toutes les formes de vie consacrée, et toute l’Église. On regrettera avec lui qu’un document tant attendu ne règle ni n’éclaire l’épineuse question de la juridiction des frères dans les « instituts mixtes ».
Ancien maître des étudiants dominicains, devenu évêque de Metz en 1987, Mgr Pierre Raffin poursuit, depuis sa retraite en 2013, sa réflexion non convenue sur la vie consacrée, ses conditions d’avenir, la formation des futurs prêtres. Le spécialiste des rituels orientaux de la profession monastique pose ici la question du retour de l’ordre des veuves, voire de l’institution d’un ordre des veufs.
L’histoire de la vie contemplative, comme celle de l’Église, est faite de morts et de résurrections. Avec finesse et réalisme, Mgr P. Raffin tire les leçons de l’histoire et se réjouit de la naissance de communautés qui, sans être monastiques stricto sensu, reprennent le flambeau. Il encourage le monachisme occidental à poursuivre l’aggiornamento demandé par Perfectae caritatis, à se ressourcer davantage en Orient comme y invite Jean-Paul II dans sa lettre Orientale lumen, ainsi qu’à élargir son regard en continuant à soutenir les fondations dans les jeunes Églises et en prenant davantage en compte la dimension œcuménique, et même interreligieuse, comme certains monastères ont commencé à le faire.
Sur le thème délicat de l’avenir de la vie consacrée en Europe, l’évêque émérite de Metz propose l’aggiornamento des valeurs les plus authentiques, en soulignant les espaces de la diaconie récemment proposés à toute l’Église. Pour la vie religieuse apostolique, un horizon missionnaire n’est-il pas ainsi donné ?
Mgr Pierre Raffin s’est récemment rendu au Liban et en Syrie, avant tout pour célébrer un anniversaire : son arrivée au Liban en septembre 1960 en temps que coopérant (il y enseigna pendant deux ans au petit séminaire de Ghazir). Sa présentation du Synode pour le Moyen-Orient célébré à Rome en ce mois d’octobre n’en prend que plus de poids.
Le cent cinquantième anniversaire de la mort du curé d’Ars, est l’occasion de proposer cette année « sacerdotale » afin de faire redécouvrir à tous la grâce du sacerdoce ministériel. L’auteur retrace l’évolution des ministères ordonnés, leurs rapports aux laïcs et le service du peuple de Dieu sur lequel Vatican II attira l’attention. Ainsi, le défi actuel ne peut faire l’impasse d’une meilleure articulation de la pluralité des ministères (ordonnés et laïcs) au service de la mission évangélisatrice de l’Église.
Sur la question des laïcs chrétiens qui revendiquent des formes de consécration proches de celles de la vie religieuse ou des instituts séculiers, Mgr P. Raffin estime qu’un discernement s’impose : il convient de revenir aux sources du Concile, mais aussi d’entendre l’enseignement des exhortations postsynodales Christifideles Laici et Vita consecrata. Si la vie consacrée constitue une vocation singulière, celle des laïcs doit également trouver sa propre inspiration, pour investir les temps et les lieux de son irremplaçable présence.