Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Sœur apostolique de Saint-Jean, docteur en théologie, professeur au Studium de Notre-Dame de Vie (Vénasques)
Pour fêter les 50 ans du doctorat de Thérèse de Jésus, un Colloque vient de se tenir à Venasque, du 18 au 22 septembre dernier. Nous remercions le Studium Notre-Dame de Vie de nous permettre de célébrer cette commémoration en publiant l’intervention de sœur Marie-David, c.s.j. ; elle fait voir finement comment la déclaration thérésienne d’ignorance permet le partage, même aux doctes, de son expérience spirituelle.
Professeur au Studium de Notre-Dame de Vie, sœur Marie-David Weill, des Sœurs apostoliques de Saint-Jean, nous permet de comprendre la canonisation récente du prélat anglais dont E. Przywara écrivait : « Ce que saint Augustin a été pour le monde antique, saint Thomas pour le Moyen-Âge, Newman mérite de l’être pour les Temps Modernes ».
Comme chaque année à cette époque, nous vous proposons – cette fois à deux voix –, un panorama de la vie consacrée tiré des ouvrages que nous avons reçus ou retenus. Partant de l’histoire et passant par des questions déroutantes, la trajectoire s’intéresse cette année à des perspectives et des figures marquantes pour s’achever sur d’autres horizons, notamment œcuméniques.
Un théologien qui publie sous pseudonyme, ce n’est pas courant ; que Louis Bouyer l’ait fait plusieurs fois et sous un mode romanesque intrigue. La traversée d’une de ses œuvres fantastiques, que propose sœur Marie-David Weill, en marge de la publication de sa thèse sur l’humanisme eschatologique de Bouyer, ravira les esprits les moins convenus.
En présentant cette chronique de la vie consacrée l’an dernier, nous parlions de moisson. Évoquons cette fois la vendange, pour annoncer une grande, une très grande année. Parmi les ouvrages reçus, de divers cépages (Portraits, Théologie de la vie consacrée, Histoire, Spiritualité), il y a assurément de grands crus... Sûrement un des fruits de l’année de la vie consacrée. À déguster lentement.
Une retraite proposée en Lituanie, où fut célébrée la première fête de la Divine miséricorde, nous offre sous la plume de sa prédicatrice de passer la porte de la foi avec saint Thomas, qui voulut mettre la main dans le côté de Jésus. Retournant à cet apôtre prophète, la méditation restitue les fulgurances de la tradition du Corps blessé qui éclairent aussi le deuxième dimanche de Pâques.
Voici, en forme de chronique, une gerbe d’épis moissonnés durant l’année de la vie consacrée : 21 ouvrages reçus, pour rendre grâce à Dieu du don de la vocation et lui offrir en eucharistie le pain de nos vies consacrées. Nous présenterons ces publications en quatre rubriques principales : « portraits », « spiritualité et théologie de la vie consacrée », « histoire » et « pastorale ».
Sous l’occupation communiste en Lituanie, puis dans plusieurs républiques ex-soviétiques, la vie religieuse clandestine s’est diffusée sans appui ni visibilité ; ceux qui l’ont vécue sont toujours parmi nous, porteurs de cette espérance invincible : la résistance spirituelle des croyants, fondée ici dans l’adoration eucharistique, ouvre sur la liberté. On remarquera aussi comment le souci d’une formation approfondie, humaine et chrétienne, a remarquablement accompagné le chemin.
Le Pape François interpelle souvent les chrétiens en les invitant à « sortir » pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais « aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde sans direction et dans n’importe quel sens. » Alors que les Évangiles synoptiques donnent un contenu clair et direct à la mission apostolique et évangélisatrice, le Quatrième Évangile apporte une autre lumière, très profonde, qui aidera bien des communautés plus contemplatives à vivre avec leur grâce propre ce « dynamisme de la sortie ».
Poursuivant son parcours des Conférences de Jean Cassien, l’auteur nous propose, après la comparaison des « habiles changeurs », l’image de « la voie royale », puis la figure de « l’ambidextre » : le discernement ne jouait donc pas seulement sur le registre du combat spirituel, mais encore, sur celui de la mesure et finalement, de l’équilibre qu’offre la véritable pureté du cœur.
Parcourant les fameuses Conférences de Jean Cassien, l’auteur propose de s’attacher aux comparaison, image et figure qui permettent de comprendre le rôle du « discernement des esprits » dans la vie spirituelle. Dans la première partie de son article, la « discretio » est présentée comme « œil et lampe du corps », permettant d’éviter les quatre formes de contrefaçons des « pensées » qui détourneraient le moine-changeur de sa vocation. Il s’ensuit que le spirituel peut discerner, dans les huit vices principaux, l’arme à prendre, le remède à employer, la tactique à adopter ; il s’agit donc de s’engager dans un combat quotidien. La suite nous apprendra comment suivre la « voie royale » et comment il s’agit d’être « ambidextre », mais ce sera la prochaine fois...