C’était un beau livre final que les éditions Bayard nous avaient proposé, peu avant la mort du fondateur de l’Arche (2019). « L’avenir est dans la faiblesse », y était-il répété sur tous les tons. L’ouvrage était bien écrit, sur un mode chronologique, où les rebondissements, anecdotes et péripéties ne manquaient pas. On y retrouvait les amis bien connus de Jean Vanier : Thérèse de Lisieux, Mère Teresa, le père Wrezinski, Jean-Paul II. On voyait s’y déployer les éléments d’une nouvelle culture, internationale et interreligieuse. Le cri dont parlait le titre est celui de Dieu (p. 182), qui rencontre mystérieusement, dans la croix de Jésus, le cri du pauvre égaré. L’importance du père Thomas Philippe (« j’ai trouvé un père spirituel ») n’était pas gommée, ni la distance qui a séparé les deux hommes, dès lors que l’Arche s’est développée en sortant pour ainsi dire du giron de l’Église catholique. Mais quel silence sur les dérives aujourd’hui si patentes ! L’ouvrage n’était-il qu’un plaidoyer pro domo, avant la tempête alors déjà menaçante ?
Collection Spiritualité
Bayard, Montrouge, août 2017
202 pages · 15,00 EUR
Dimensions : 14,5 x 19 cm
ISBN : 9782227489172