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Thérèse de Lisieux, éducatrice à la chasteté

Noëlle Hausman, s.c.m.

N°2020-1 Janvier 2020

| P. 57-66 |

Orientation

Thérèse de l’Enfant-Jésus, « un joli brin de fille », selon son père, a vécu un itinéraire de chasteté chrétienne qui peut tous nous éclairer aujourd’hui ; sœur Noëlle Hausman, directrice de la revue et thérésienne de longue date, s’attache à le montrer.

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Il peut sembler audacieux, par les temps éprouvés que vivent nos Églises, de recourir à la jeune sainte de Lisieux pour tâcher de comprendre ce qu’est au juste la chasteté, si mise à mal dans tous les états de vie et dans tous les milieux, à commencer par les plus fervents. Qu’est-ce qu’un regard d’enfant, éprouvé(e) par la passion de Jésus (selon le double et unique nom religieux qu’elle porte), peut nous apporter dans ces sombres pays où nous sommes engagés, à cause de nos défaillances et de celles de nos frères ? Il m’a paru que, dans ces circonstances, Thérèse était providentiellement habilitée à nous indiquer comment, ainsi qu’elle l’écrit dans une Récréation pieuse de 1895 (RP 4, 6, 8) ou une Poésie de 1896 (PN 26, 6, 2), « devenir pur ». Il s’agit donc d’entrer dans un mouvement, un processus, un dynamisme, plutôt que de chercher à protéger une condition native ou de s’attarder dans des compromissions [1].

Pour rencontrer Thérèse comme éducatrice en matière de chasteté, il faut évoquer d’abord son premier cercle : son attachement à chacun de ses parents et à ses sœurs de sang, ses affections aux figures dominantes du Carmel (Mère Marie de Gonzague, sa sœur Pauline-Mère Agnès, Mère Geneviève de la Sainte Face...), ses relations avec les novices (surtout sœur Marthe de Jésus et sœur Marie de la Trinité)... : un itinéraire se trace, qui pointe tôt (depuis l’affaire Pranzini, donc, dès avant le Carmel) vers ce qu’il faudra bien nommer pour finir « fécondité » ou « maternité spirituelle », fruit de la rencontre qu’elle fait de Jésus, son « unique amour [2] ».

Comment peut-on s’intéresser comme indiscrètement à la chasteté de Thérèse envers elle-même ? Et pour ce qui regarde ses sœurs de sang, ne sait-on pas assez quels accrochages Thérèse enfant a dû nouer avec sa sœur Pauline (la puinée), à défaut de Marie (l’aînée) qui avait été choisie par Céline (proche de Thérèse) comme appui à la mort précoce de leur Maman ? Pourquoi d’ailleurs « la pauvre Léonie » (au milieu des cinq filles) n’entrait-elle pas en jeu dans ce partage ? Et qu’en était-il de son père, tellement aimé et qui manifestement n’était pas sans concorder avec cette prédilection ?

Et puis, la séquence abus de pouvoir, abus de conscience, abus sacramentel si fréquente aujourd’hui dans les relations d’emprise ne l’a-t-elle pas atteinte, quand on pense à la manière dont Mère Marie de Gonzague lui interdit la confession au père Prou qui l’avait enfin lancée sur les flots de la confiance et de l’amour, et persistait à régler les communions des sœurs, alors qu’un décret pontifical avait enlevé ce droit aux supérieures des communautés de vie contemplative ? Comment en particulier Thérèse a-t-elle pu se déprendre (et apprendre à d’autres à se mieux se garder) de l’ascendant d’une « Mère » aussi possessive, éviter l’écueil avec une fermeté qui n’a pas blessé, mais en quelque sorte touché pour la guérir, ce que l’affection d’un tel personnage pouvait avoir de déviant ? Il faut relire les premières pages du Manuscrit C (1897) pour s’en convaincre, notamment quand Thérèse écrit : « Ma Mère bien-aimée, il est un autre jour où mon âme s’attacha plus encore à la vôtre si c’est chose possible, ce fut celui où Jésus vous imposa de nouveau le fardeau de la supériorité » (Mc C, 1 r°) – une loyauté à toute épreuve envers sa vieille Prieure qui a réussi à ne pas altérer sa loyauté familiale autant que de cœur envers Mère Agnès-Pauline.

Peut-être faudra-t-il, pour sortir des approximations, écouter Thérèse décrire elle-même ce qu’elle entend par chasteté (un terme rare, qui n’apparaît même pas dans les Manuscrits autobiographiques), plutôt représentée chez elle par la pureté (9 emplois du substantif dans toute l’œuvre, mais 101 de pur, présent un peu partout et à toutes les époques) [3]. On pourrait y ajouter un autre champ sémantique : virginal (42 emplois), virginiser (trois), virginité (11). « La virginité est un silence profond de tous les soins de la terre » (LT 122,25), écrit Thérèse le 14 octobre 1890 à sa sœur Céline, reprenant peut-être une citation d’un ouvrage spirituel ; et elle ajoute :

Il me semble que c’est ce qui doit lui (Jésus) être le plus sensible que l’ingratitude, surtout de voir les âmes qui lui sont consacrées donner à d’autres le cœur qui lui appartient de façon si absolue... Céline, faisons de notre cœur un petit parterre de délices où Jésus vienne se reposer.

La virginité comme repos de Dieu, qu’est-ce à dire ?

La chasteté selon Thérèse : devenir pur

Il est indubitable aujourd’hui que la plus jeune des docteurs de l’Église, entrée si tôt dans la vie religieuse, a connu comme nous tous des étapes dans l’intégration de sa vie sexuelle et affective car elle n’a pas craint de nous en laisser les traces écrites. Son itinéraire personnel, marqué par beaucoup d’affection familiale mais aussi bien des déficits (le deuil précoce de sa mère, la proximité sans doute trop intense de son père, sa situation de cadette...), pouvait la prédisposer à un amour toujours plus dévorant, mais c’est tout autre chose qui est advenu.

« Chaste », ce terme qu’on trouve deux fois dans les Lettres (= LT), trois fois dans les Poésies (= PN), une fois dans les Récréations pieuses (= RP) est souvent appliqué à la « virginité, celle des anges, du monde céleste, de la fécondité spirituelle, du vœu qu’on émet dans la vie religieuse ; le terme désigne donc un « à venir » ou un « au-delà », un processus disions-nous, comme le résume ce magnifique vers « Mon cœur devient plus pur, je suis plus chaste encor (sic) » (PN 26,6,2), que Thérèse met, en 1896 sur les lèvres de sainte Agnès [4] ; il faut citer la strophe :

Lorsque j’aime le Christ et lorsque je le touche
mon cœur devient plus pur, je suis plus chaste encor
de la virginité le baiser de sa bouche
m’a donné le trésor.

Ce qui rend plus pur et plus chaste, c’est l’amour du Christ, et ce toucher (eucharistique, d’après la suite du poème), ce baiser de ses lèvres sacrées, pour parler comme Thérèse et d’ailleurs le Cantique des Cantiques, offre la virginité ainsi qu’un trésor. Comment Thérèse arrive-t-elle, à la fin de sa courte existence, à cette certitude que tout lui est donné, en ce domaine comme en toutes choses ? Comment la plus jeune–et la plus grande des filles Martin (elle mesurait 1,62 cm)–a-t-elle pu trouver sa voie dans la kyrielle de ses sœurs, cousines, filles et mères carmélites ? Était-il possible de respirer dans cette famille marquée par le décès avant Thérèse, de quatre tout jeunes enfants, puis dans ce Carmel de province, quand on est mal acceptée par le supérieur ecclésiastique (le chanoine Delatroëtte), incomprise de ses confesseurs habituels (entre autres, l’abbé Youf), éloignée des prêtres qui auraient pu vous aider (le père Almire Pichon, jésuite, le père Alexis Prou, récollet), abandonnée en quelque sorte par un père adoré mais de plus en plus inconscient, bref, quand on est sans autre ressource que Jésus ?

Certes, la surprotection plus ou moins organisée de ses aînées (quoiqu’il en soit du contrepoids de la famille Guérin) et le fait qu’elle quitte tôt le cursus scolaire commun chez les Bénédictines n’étaient pas pour l’aider à trouver son autonomie personnelle. Cependant, c’est alors (en 1886, d’après le Ms A : Thérèse a 14 ans, « l’âge le plus dangereux pour les jeunes filles », répète-t-elle après Thérèse d’Avila) qu’elle se met à d’intenses lectures, non seulement sur La fin du monde présent et les mystères de la vie future [5], mais d’ouvrages d’histoire et de sciences :

... à cette époque je fus prise d’un désir extrême de savoir. Ne me contentant pas des leçons et des devoirs que me donnait ma maîtresse, je m’appliquais seule à des études spéciales d’histoire et de science. Les autres études me laissaient indifférente, mais ces deux parties attiraient toute mon attention ; aussi en peu de mois j’acquis plus de connaissances que pendant mes années d’études (Ms A 47).

C’est à la même époque qu’elle se trouve comblée d’avoir vu exaucée sa prière pour Pranzini, un assassin bientôt exécuté, mais qui in extremis a montré son repentir (et qui n’a pas saisi, mais demandé à baiser le crucifix). C’est son « premier enfant » et c’est bien à un pécheur notoire qu’elle donne à boire ce qu’elle a reçu de mieux, le sang de Jésus (Ms A 46 v°). Contrairement à ce qu’on imagine, Thérèse n’ignore rien des réalités sensibles. On la voit, dans son pèlerinage romain, guider délicatement l’affection d’un jeune prêtre lexovien attaché aux pas du duo un peu échevelé qu’elle forme avec sa sœur Céline, se défendre avec humour des jeunes italiens qui se précipitent pour les (em)porter quand elles montent ou descendent de « voiture », mais aussi, faire preuve d’une audacieuse passion pour les lieux saints qui dérangera certains pèlerins plus rassis et qui plus tard la rendra un peu confuse de ces enthousiasmes féminins conjugués.

Bientôt, dans les débuts de sa vie religieuse, elle connaîtra des attachements intenses, notamment envers sa prieure Mère Marie de Gonzague, alors même qu’elle doit conduire plus loin l’affection semblable d’une conovice qui dépasse toute mesure [6], et de même, l’affection de ses sœurs de sang, puis celle des novices dont elle a la charge.

Elle sait donc à quel point les liens familiaux autant que communautaires peuvent être aliénants ou béatifiants–sa relation privilégiée avec sa sœur Céline, telle qu’on peut en suivre l’évolution dans leur échanges de lettres avant l’entrée de la troisième sœur Martin au Carmel, montre à elle seule comment ce qu’une affection peut avoir d’accaparant (car Thérèse a sur sa sœur des vues très précises, et elles ne concordent pas d’abord avec celles de Céline hésitant entre le mariage et une vie de dévouement ecclésial au Canada) se trouve peu à peu redimensionné par l’amour de Jésus qui les appelle chacune à un chemin nouveau.

Restons-en aux relations de Thérèse avec Mère Marie de Gonzague, une Prieure qu’on peut approximativement qualifier de fantasque. C’est en particulier le Manuscrit C qui nous permet d’approcher de plus près le rapport que Thérèse arrive à maintenir et même à fortifier avec elle.

Mère Marie de Gonzague : qui des deux est la mère ?

Pour faire bref et en vue cavalière, disons que le Manuscrit C commence par un retour sur les tragiques élections qui ont ramené, au début de 1896, Mère Marie de Gonzague au priorat, et donc, en ont exclu Mère Agnès (à l’étonnement de Thérèse, qui n’avait pas voix au chapitre) ; puis il est question de l’ascenseur, ce raccourci magnifique, qui évite la montée rude de chaque escalier de la perfection (Thérèse, entendant la voix de la Sagesse appeler « si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi », écrit : « alors je suis venue »), mais bientôt, la grâce du Carême va se changer en épreuve ; Thérèse accepte de s’asseoir à la table des pécheurs, jusqu’à la fin du monde s’il le faut, pour que d’autres jouissent du ciel qui cependant s’est effacé de ses yeux ; en même temps, elle médite sur l’unité des deux commandements de l’amour (« Cette année, ma Mère chérie, le bon Dieu m’a fait la grâce de comprendre ce que c’est que la charité », 11 v°) et parle de la fécondité missionnaire de l’obéissance, commençant un long commentaire du verset célèbre du Cantique des Cantiques (« attirez-moi, nous courrons »), lequel va bientôt croiser son interprétation parfaitement originale de la prière sacerdotale (Jn 17), non sans rappeler, sur un mode comique, des exemples de charité fraternelle, et sa joie d’avoir reçu des « frères ». Il faut citer in extenso la phrase finale qui demeure suspendue et se trouve écrite, de même que les dernières pages, d’une main malhabile et au crayon :

Oui, je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à lui. Ce n’est pas parce que le Bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour (fin du Ms G/C).

Peut-être remarquerait-on, si on lisait ce Manuscrit dans le détail, comment Thérèse soigne en quelque sorte les blessures de sa vieille Prieure en l’assurant plusieurs fois que par sa charge elle représente visiblement le bon Dieu, que ses larmes du moment se changeront en joie, que son éducation « forte et maternelle » n’a pas ménagé Thérèse en lui donnant le secours de l’eau vivifiante de l’humiliation (une manière indirecte et très élégante de l’inviter à en profiter à son tour), que c’est Dieu qui console comme une Mère... ; Thérèse poursuit cette entreprise de réassurance en revenant sans cesse et jusqu’à la fin, à la destinataire du début. Qui donc est la mère ici ?

Ainsi, le génie thérésien n’a pas été seulement d’épouser les tourments de l’Amour (comme dans le fulgurant Manuscrit B : « je serai l’Amour »), ni d’en porter la fécondité spirituelle (comme dans le cas de ses novices et de ses « frères »), mais encore de pouvoir montrer à beaucoup le cas de Mère Marie de Gonzague l’illustre le plus paradoxalement–les chemins où leur responsabilité peut se trouver restaurée.

Chasteté, pureté, virginité

Revenons encore sur cette constellation thérésienne qui peut nous instruire. Sœur Marie de la Trinité, la novice la plus insolite dont la formation incombait à Thérèse rapporte ceci, dans les Procès (Ordinaire, puis Apostolique) :

Dans cette extrémité, un jour que je souffrais de quelque trouble au sujet de la pureté, je me décidai à m’en ouvrir à la Servante de Dieu : « je crains bien–lui dis-je–que vous ne compreniez rien aux peines de mon âme ! » Elle sourit et me dit : « Croyez-vous que la pureté consiste à ignorer le mal...? Vous pouvez sans crainte me confier tout ce que vous voudrez, rien ne m’étonnera » (PO, 466).

Plus tard, Marie de la Trinité confirmera que Thérèse lui avait appris à « voir toutes choses avec pureté » : « tout est pur pour les purs, aimait-elle à me répéter [7], le mal ne se trouve que dans une volonté perverse » (PA, 485).

L’acuité de sa vision est exactement là : la pureté du cœur (la vie de chasteté donc) ne vient pas de l’ignorance du mal (certes, le mal ne peut procéder que d’une volonté perverse), mais d’un grand élan de confiance et d’amour qui permet de tout voir dans le respect de Dieu pour ses enfants éprouvés.

Dans le même Procès de 1910, le témoignage de sœur Marie des Anges, qui a été la maîtresse des novices de Thérèse, disait de Thérèse enfant, quand elle venait visiter ses grandes sœurs carmélites (de 9 à 15 ans, en fait) :

Lorsque je me trouvais près d’elle, l’effet qu’elle me produisait était ce que l’âme ressent auprès du tabernacle. Il s’exhalait de cette ange une atmosphère de calme, de silence, de douceur et de pureté qui me faisait la contempler avec [595v] un vrai respect.

Oui, il y a une radicalité thérésienne qui peut aujourd’hui nous éclairer. Elle rejoint tous les amours à partir d’un seul, comme il s’agit de le vivre dans le mariage aussi bien que dans la vie consacrée ou le célibat sacerdotal. C’est à partir d’un point fixe, du plus singulier, qu’on touche le plus universel, et elle en est un exemple exceptionnel. Sa volonté de s’asseoir à la table des pécheurs, jusqu’à la fin du monde s’il le faut, son identification au Publicain aussi bien qu’à Marie-Madeleine, sa visée de rejoindre les repenties et de prier pour « les infidèles qui n’ont pas la foi », ne pouvait venir que d’un cœur se reconnaissant pardonné d’avance, à cause d’une surabondante miséricorde. En plongeant dans l’Amour brûlant du Christ pour les pécheurs, nous sommes rendus capables d’aimer vraiment, dans la justesse des relations : c’est cela même, la chasteté.

[1On pourrait plus tard écouter Thérèse au sujet de ses frères prêtres et d’autres relations, directes ou indirectes, contemporaines–et il faudrait ajouter posthumes, mais ce serait une autre affaire encore —, qu’elle a mystérieusement pu nouer.

[2Je cite la sentence qu’elle a gravée dans la porte de sa dernière cellule où on peut encore la lire aujourd’hui (« Jésus est mon unique Amour »).

[3Pour ces chiffres, je suis la concordance générale Les mots de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Paris, Cerf, 1996.

[4Thérèse s’inspire des répons de l’Office romain de sainte Agnès, qui sont exceptionnellement beaux.

[5Par l’abbé Arminjon (1881) ; réédité par l’Office central de Lisieux en 1970.

[6Sœur Marthe de Jésus fut aidée par Thérèse à dépasser son attachement puéril à Mère Marie de Gonzague (Ms G/C, 20 v°) ; cette converse (1865-1916) demeura longtemps au noviciat « par affection pour Thérèse » et on la rencontre au Procès.

[7Voir par exemple Ms A 57, 12 : Thérèse fait à Notre-Dame des Victoires, au début de son pèlerinage romain, la demande « d’éloigner de moi tout ce qui aurait pu ternir ma pureté » ; et poursuit : « Je n’ignorais pas qu’en un voyage comme celui d’Italie, il se rencontrerait bien des choses capables de me troubler, surtout parce que ne connaissant pas le mal, je craignais de le découvrir, n’ayant pas expérimenté que tout est pur pour les purs et que l’âme simple et droite ne voit de mal à rien, puisqu’en effet le mal n’existe que dans les cœurs impurs et non dans les objets sensibles »

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