Un périodique unique en langue française qui éclaire et accompagne des engagements toujours plus évangéliques dans toutes les formes de la vie consacrée.
Présidente de l’Union internationale des Supérieures générales depuis 2013, Sœur Carmen Sammut est depuis 2011 Supérieure générale des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique (Sœurs Blanches). Elle a été nommée consulteur du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et a participé au dernier Synode pour la famille, en tant qu’auditrice nommée par le Pape. Nous l’avons rencontrée.
Le chanoine Jean-Luc Blanpain est un bon connaisseur de l’islam auquel il a consacré, après sa spécialisation en théologie et en langue arabe et islamologie, une part de ses activités pastorales et d’enseignement théologique. Nous avons voulu le rencontrer au moment des événements qui ont bouleversé plusieurs grandes villes d’Europe. Il nous parle des enjeux d’une situation que les consacrés ne sont pas les derniers à porter dans le dialogue de la vie, de la prière et de l’action.
La très haute figure du Père de Chergé permet à l’auteur de revisiter la situation de notre dialogue de foi et de prière avec d’autres traditions spirituelles. Le destin de la communauté de Tibhirine illustre ainsi l’exigence d’une vie nourrie des Écritures, portée au « martyre de l’Esprit » comme au partage eucharistique de tout le quotidien : ici, la Parole de Dieu s’incarne jusqu’à se faire entendre dans le Coran.
Le plus court de tous les textes conciliaires n’est pas le moins important. Si la question des religions s’est lentement imposée à Vatican II, elle domine aujourd’hui la vie des sociétés et interroge notre foi. Après avoir situé la déclaration dans l’ensemble du Concile, l’auteur parcourt son contenu : vision positive de la pluralité des religions, cas de l’islam, reconnaissance d’un rapport singulier au judaïsme… La mise en œuvre postconciliaire s’intéresse enfin au dialogue multiforme et aux échanges spirituels, tous deux particulièrement honorés par les religieux.
C’est avec une retenue et une justesse spirituelle exemplaires que le P. Renaud, M.A. nous fait percevoir les enjeux d’une présence évangélique risquée. Ne serait-ce pas, d’ailleurs, un pléonasme ? Sans doute ne doit-on pas chercher la persécution, ni agir de telle sorte que celle-ci soit facilitée, mais il est, au sens spirituel profond du terme, « consolant » de reconnaître, là où la vie consacrée y est convoquée, la vérité du témoignage, la seule : la charité divine.
Avec la compétence du postulateur de la cause, l’A., historien et spirituel, nous donne un dossier fort intéressant à propos de l’attitude de frère Charles vis-à-vis du Maroc. Sa haute vision et son courage missionnaires - loin des compromissions politiques qu’on lui a injustement attribuées - apparaissent ici dans la radicalité de ses projets et tout autant révèlent leur inspiration profonde : le Cœur du Christ follement aimé et servi jusqu’au martyre.